C’est le titre profondément évocateur de l’ouvrage emblématique de l’éminent théologien péruvien Gus-tavo Gutiérrez, considéré comme l’un des pères fondateurs de la théologie de la libération. Cet ouvrage, publié en 1983, évoque la force de libération portée par la résurrection du Christ et qui anime l’expérience personnelle de chaque croyant. Boire à son propre puits indique que chaque être humain est porté par le désir de trouver en lui-même les « sources d’eau vive » qui apaiseront toutes ses soifs.

Dès les premières lignes de son ouvrage, l’auteur donne le chemin et le ton: « la mort et l’injustice ne sont pas le dernier mot de l’histoire. Le christianisme est un message de vie, basé sur l’amour gratuit du Père. »
À l’approche de la célébration de la IVe Assemblée générale de la Communauté viatorienne, il est par-ticulièrement significatif de revenir à notre puits viatorien, creusé il y a près de deux siècles par le vénérable Louis Querbes. En paraphrasant Jacques Grand’Maison, nous trouvons des mots qui décrivent avec justesse et tendresse notre puits viatorien.

« …Je sais qu’on me dira nostalgique et rêveur sur la margelle du passé. Je proteste. Mon puits est abon-dant, mais il ne gaspille pas.

Mon puits a de l’âge, mais il est de tous les âges.
Mon puits sait la jeunesse tout autant que la maturité.
Mon puits est à la mesure de l’homme, de sa soif… »

Heureux sommes-nous, Viateurs, qui continuons à croire en ce rêve fécond et qui, jour après jour, tra-vaillons aujourd’hui à construire une communauté fraternelle, synodale et missionnaire !

 

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